"crise financière pour les nuls"
Les banques suisses continuent d'engranger des liquidités en raison de la crise financière. Les comptes de virement des banques indigènes auprès de la Banque nationale suisse (BNS) ont grimpé la semaine dernière de 4,28 milliards à 9,34 milliards de francs.
La semaine s'est également caractérisée par une nette hausse du Libor à trois mois, selon les données de la politique monétaire publiées par la BNS. Le taux de référence, dont l'objectif visé est de 2,75%, s'est élevé à 3,022% vendredi, alors qu'il n'était que de 2,93% en début de semaine.
La BNS s'est également montrée généreuse la semaine passée dans ses affaires Repo. Elle a alloué vendredi 10 milliards de francs pour une durée d'une semaine, ainsi que 6 et 3,4 milliards pour une période plus courte. Les billets en circulation ont en outre augmenté de 1,4 milliard à près 42 milliards de francs.
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Face à la crise financière, la cacophonie politique FINANCE | Pour anticiper l’hypothèse d’un effondrement bancaire en Suisse, une partie de la droite veut créer une task force. La gauche réclame un débat urgent. Le PDC et certains radicaux appellent à ne pas s’en faire.
La crise financière pourrait-elle faire une victime bancaire en Suisse? Comment anticiper le scénario? A combien se monterait la facture d’un sauvetage? Dans certains couloirs de la Berne fédérale, on ne parle plus que de cela. Sans pour autant trouver de réponses. Face aux solutions envisagées, les partis sont profondément divisés.
Eveline Widmer-Schlumpf, qui assure l’intérim au Département des finances, suit «quasi jour et nuit» l’évolution des bourses et la position des banques suisses, comme elle l’a confié au Blick. Elle est en ligne directe avec deux interlocuteurs privilégiés: Jean-Pierre Roth, le patron de la Banque nationale suisse (BNS) et Eugen Haltiner, président de la Commission fédérale des banques (CFB).
Impossible d’intervenir en quelques heures
Seulement, en cas de coup dur, ce trio aurait une marge de manœuvre limitée. Des procédures d’urgence existent, mais, faute de pouvoir consulter le parlement dans la minute, elles souffriraient d’un manque de légitimité politique.
Serait-il envisageable, dans ces conditions, de partir illico à la rescousse d’une banque menacée de naufrage, comme ont pu le faire les Etats-Unis, ou les pays du Bénélux?
Pour faire face à une urgence potentielle, une poignée d’élus a pris les devants. En envisageant la création d’une task force composée de spécialistes des questions financières issus de tous les partis, qui serait activable en 24 heures, on veut pouvoir assurer un soutien aux décideurs. Surprise, cette idée émane des rangs radicaux et de l’UDC, d’habitude dogmatiquement hostiles à toute intervention de l’Etat dans l’économie.
Problème: cette task force, envisagée entre autres par Otto Ineichen (PRD/LU), n’est elle-même ancrée dans aucune loi. Hans Kaufmann (UDC/ZH), le plus grand spécialiste du secteur bancaire sous la Coupole, préfère donc parler d’une sous-commission, qui pourrait naître lors de la prochaine séance de la commission des finances, le 14 octobre «en espérant qu’il ne se passe rien d’ici là».
http://www.24heures.ch/actu/suisse/2008/10/01/face-crise-financiere-cacophonie-politique
Question: Les banques asiatiques sont elles aussi en crise ?
Le prix du baril de pétrole est également à la baisse. Il est même passé sous la barre des 90 $US pour la première fois depuis février, lundi, descendant jusqu'à 87,81 $US. Le prix de l'essence à la pompe a suivi: certaines stations-service de la région de Montréal vendaient leur litre 99 ¢.
Panique en Europe et en Asie
En Europe, les marchés ont commencé la semaine sous le signe de l'incertitude, voire de la panique.
Il faut dire que l'incapacité des dirigeants français, allemand, italien et britannique à se mettre d'accord lors d'un sommet consacré à la crise, samedi, n'a guère contribué à rassurer des investisseurs de plus en plus nerveux.
Les divergences exprimées samedi font craindre aux marchés que l'Union européenne puisse avoir de la difficulté à élaborer une stratégie commune pour contrer une crise financière qui menace chaque jour davantage de s'étendre à l'ensemble de l'économie mondiale.
Et ces craintes, lundi, se reflétaient par de francs reculs boursiers à Paris, Londres et Berlin. L'indice français CAC 40 a ainsi perdu 9,04 %, pendant que Londres et Francfort chutaient respectivement, eux, de 7,85 % et de 7,07 %.
Au Japon, l'un des principaux indices du continent, le Nikkei 225 a chuté de 4,25 %, à son plus bas niveau en quatre ans et demi. À l'ouverture des marchés, mardi, il est reparti à la baisse, chutant de plus de 5 %, sous la barre des 10 000 points, une première en 5 ans.
La banque centrale du Japon a dû injecter quelque 10 milliards de dollars pour rassurer les investisseurs et prévenir une pénurie de liquidités. Le Nikkei s'était ressaisi à la mi-séance, et était à ce moment en baisse de 3 %.
L'autre grand indice asiatique, le Hang Seng de Hong Kong, perdait quant à lui quelque 4,97 % lors de la séance de lundi, pendant que celui de Shanghai chutait de 5,23 %.
Ailleurs en Asie, tous les autres marchés affichaient eux aussi de très nets replis, la bourse coréenne perdant, par exemple, 4,29 %, et celle de Singapour, plus de 5,60 %. En Indonésie, les marchés ont même perdu plus de 10 % lors de cette même difficile séance.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2008/10/06/001-crise-bourses-lundi.shtml?ref=rss