roselyne Bachelot: grande comique de la santé et les 10 000 erreures médicales c'est pas plus important que de dire des c...

Publié le par BlindBlack

 


En tant que chef du PS, Martine Aubry "a vraiment choisi une mission impossible, je lui souhaite de tout coeur qu'elle se casse la gueule", a ironisé la ministre. L'intéressée met cette sortie sur le compte de l'humour ( bien sympa martine ! )



En riant, Roselyne Bachelot, la ministre UMP de la Santé a souhaité mardi 27 janvier à Martine Aubry de se "casser la gueule" à la tête du Parti socialiste, lors d'une interview à Public Sénat.

"J'aime bien Martine Aubry, parce que c'est une femme qui a beaucoup d'allant, beaucoup de dynamisme et je lui souhaite bonne chance dans l'exercice difficile d'être à la tête d'un parti politique aussi divisé et aussi obsolescent que le Parti socialiste", a commencé par dire la ministre.
"Elle a vraiment choisi une mission impossible, je lui souhaite de tout coeur qu'elle se casse la gueule, quoi", a-t-elle poursuivi dans un éclat de rire.
"Je ne vais pas lui souhaiter qu'elle réussisse à la tête du Parti socialiste, je serais tout de même un petit peu incohérente", a expliqué la ministre, selon qui le PS n'a "absolument pas résolu" ses "querelles idéologiques".
"On va affronter des élections européennes, on serait bien en peine de dire qu'elle est la vision de l'Europe du Parti socialiste", a-t-elle notamment estimé.

"Macarons" et "régimes"

Martine Aubry a mis mercredi sur le compte de l'humour la sortie de Roselyne Bachelot.
"J'aime bien Roselyne Bachelot, c'est une femme qui a beaucoup d'humour", a dit à la presse la première secrétaire du PS. "Je préfère mettre cela sur le compte de l'humour. On se raconte à chaque fois des petites histoires". "Nous avons passé beaucoup de nuits ensemble - à l'Assemblée nationale, je vous rassure - nous avons avalé beaucoup de macarons, parlé de nos régimes ensemble", a relaté la maire de Lille. "Cela crée des liens. Donc je prends cela sous la forme de l'humour parce que Roselyne Bachelot n'est pas une femme méchante", a ajouté Martine Aubry.

Et les erreures médicales ?


Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), « 390 000 personnes meurent chaque année à l'hôpital (1) ». Dix mille de ces décès seraient imputables à des erreurs médicales, selon le Pr Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP chargé de la santé (et chef du service des urgences à l'hôpital Beaujon à Paris). « Un chiffre faux et sans fondement scientifique », selon la Commission médicale de l'assistance publique.

« Irréalistes, voire, provocateurs, ces chiffres, nés d'extrapolations d'enquêtes américaines ont pour effet une perte de confiance des usagers, ce qui est préjudiciable à tous », estime le Dr Thierry Fosse, directeur du Comité de liaison des infections nosocomiales (CLIN) du CHU de Nice.

Pour autant, nul dans le département des Alpes-Maritimes ne conteste la réalité des accidents médicaux ou événements indésirables graves (EIG).

« Mais il y a lieu de distinguer les événements inévitables, dûs à l'évolution de la maladie, et ceux qui ne le sont pas », prévient le Dr Fosse.

« Ces EIG vont de la vraie erreur médicale à l'erreur d'organisation (exemple, le retard dans la livraison d'un médicament) et incluent les infections nosocomiales, liées, elles aussi, à un défaut d'organisation ».

La vie de 10.000 personnes hospitalisées pourrait être sauvée. C’est ce qu’affirme dimanche le chef des urgences de l'hôpital Beaujon à Clichy-sur-Seine, en région parisienne, et secrétaire national de l'UMP chargé de la Santé. Les erreurs graves dans les hôpitaux "sont beaucoup plus nombreuses que les décès. De 300.000 à 500.000 événements indésirables graves se produisent chaque année", avance Philippe Juvin. "J'estime qu'au moins 10.000 personnes meurent chaque année à l'hôpital du fait de l'exercice de la médecine", explique-t-il en pleine polémique sur la qualité des hôpitaux français et les moyens qui leur sont alloués, à la suite d'une série de décès accidentels. "Aucune statistique fiable n’existe en France sur le sujet", déplore Philippe Juvin. Et il appuie ses propos principalement sur les chiffres américains.

Une solution envisagée. "Il faudrait obliger tous les hôpitaux à faire systématiquement une enquête après chaque décès" et une fois qu'ils auront été "passés au crible", que l’on "disposera d'une base de données nationale", on pourra "mettre en place des mesures correctrices", affirme l’Umpiste. "Ce qu'on a fait pour la sécurité routière, on peut le faire pour les accidents à l'hôpital", ajoute Philippe Juvin.

La cause la plus fréquente des défaillances, selon l'étude américaine, est "l'erreur d'organisation : organisation du service ou de la journée, problèmes d'étiquetage sur le médicament, omission de bracelet sur le patient, confusion dans les noms ou les dates de naissance". "Les erreurs médicales viennent assez loin derrière" et "le manque de moyens vient très loin derrière les autres causes", ajoute-t-il. Selon lui, "le système actuel ne permet pas d'optimiser les choses : 10.000 morts évitables par an à l'hôpital, c'est plus que les décès dus aux accidents de voiture", déclare encore Philippe Juvin. Et "ce qu'on a fait pour la sécurité routière, on peut le faire pour les accidents à l'hôpital".

Le prince et la ministre qui joue les bouffons



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